D’OU VENONS-NOUS? UNE SAGA DE PLUS DE 40 ANS…
En 1968 (ah les années ’68 !), le club des jeunes “Loisirs des Jeunes” a été constitué par quelques parents d’élèves de l’Athénée Royal de Waterloo; il y avait dans ce club de jeunes une section photo, un atelier de travaux manuels, un ciné-club, des soirées dansantes, un atelier de sérigraphie… et… une table de ping-pong.
Très vite nous avons édité un petit journal que nous avions appelé le “caneton déchaîné” par opposition au fameux “canard enchaîné” qui faisait fureur à l’époque… Très vite, le caneton est devenu notre logo sur auto-collants, T-shirts etc…
C’est en 1971 (il y a donc 44 ans) que le président d’alors du “Loisirs des Jeunes” a inscrit une équipe en championnat, à la suite du hasard d’une rencontre avec les dirigeants de la fédération ouvrière de tennis de table.
Ne pouvant pas utiliser pour le championnat notre local de l’époque, un baraquement de chantier situé dans le parc de la Résistance (avec 30 cm de manœuvre entre les deux tables et les murs), nous avons demandé de pouvoir installer deux tables dans le garage CEGEAC. Chaque soir de rencontre, Marc Vernaillen, dit Papy (fondateur du club et past president), amenait et reprenait donc nos deux tables de compétition sur le toit de sa voiture ! Nous devions récupérer les balles sous les voitures… Monsieur Schoeters, alors propriétaire du garage, nous avait même offert 6 trainings : il était notre premier sponsor !
La saison suivante (72-73), nous avons pu jouer dans les bâtiments préfabriqués de l’Athénée.
Peu à peu, le tennis de table est devenu la plus importante et ensuite la seule activité du Loisirs des Jeunes. Nous avons alors rebaptisé le club et adapté un logo que l’un de nos joueurs français – Robert Lepetit – avait ramené de son club marseillais.
Le club est vite monté de division en division, tout en élargissant sa base et en comptant dans ses rangs des nationalités et des personnalités de tous horizons (comme par ex : Daniel Weekers (ex adm. dél. de Canal Plus pendant la 3ème saison). Papy se souvient que Daniel écoutait la radio à 22h (même en plein championnat) pour savoir comment se comportait la bourse de New-York).
La construction du hall sportif étant en cours en 75-76 et nos effectifs étant devenus trop importants, nous avons intégré la cafétéria dont le gros-œuvre était achevé.
Papy se souvient des premières rencontres au cours desquelles, très souvent, nous étions interrompus par manque de lumière (les fusibles sautaient et il fallait attendre 10 minutes avant de rejouer. On rejouait, et paf ! Les disjoncteurs resautaient…)
Notre premier tournoi annuel fut organisé à cette époque, et Papy se souvient que le chauffage était en panne et que certains joueurs avaient même joué des matchs en manteau. Il y a eu des pannes de lumière et même un début d’incendie dans la cabine électrique (imaginez, en plein tournoi, de la fumée qui sort tout à coup de la réserve !). Mais malgré cela, le tournoi a pu se terminer convenablement…
Les saisons 77-78-79 virent la montée de Waterloo d’une, puis de deux équipes en division 3 fédérale. Ce fut l’expérience de la division fédérale, avec tout ce que cela impliquait : des déplacements forts longs et dangereux en hiver, un niveau de jeu supérieur, une agressivité que l’on connaît depuis même dans les petites divisions. Ce fut le sommet de la gloire du club. La saison suivante, les deux équipes redescendront en division 1 régionale.
En 1988, nous passons en Fédération Royale (suite à une injustice du Comité de la Fédération Ouvrière, qui nous avait fait rater une montée en nationale, et à notre souhait de disposer d’un cadre plus professionnel), ce qui créera un précédent important, puisque l’Eveil TT et Smash Evere nous ont ensuite imité. A l’occasion de cet important changement, le club s’est rebaptisé Piranha T.T. (Papy en avait développé le logo, toujours actuel).
A l’issue de la saison 90-91, nous ne nous retrouvons plus qu’à… 11 membres (pratiquement, ceux qui jouaient dans les équipes 1 et 2). La situation était à ce point préoccupante que nous avons sérieusement réfléchi à… mettre la clef sous le paillasson. Sous l’insistance de Serge Sponard et de Claude Janssens, nous avons alors décidé de « tenir » encore une saison et… le miracle s’est accompli. Sans vraiment savoir pourquoi (est-ce l’effet « Saive » ?), de nouveaux membres se sont mis à affluer en 90-91 et nous nous sommes rapidement retrouvés à 45. Le club était sauvé ! C’est d’autant plus agréable à se rappeler qu’outre la quantité, la qualité était également bonne.
En 91-92, 20ème anniversaire du club, nous organisons nos premiers championnats du Brabant. Ce que nous reconduirons régulièrement, de même que le critérium B de notre club. La commune de Waterloo, et en particulier l’échevin des Sports, Michel Bettendorf, ne sont pas en reste pour nous donner un coup de pouce.
Les années 2000 marquent le début d’une nouvelle ère pour le PIRANHA TT, qui développe son école des jeunes avec l’aide de Mathieu Monseux, d’Emmanuel Wyns, puis de Jérôme Burlion et maintenant de Valentin Janssens (lui-même pur produit du club). Les résultats de ces jeunes ne se font pas attendre et ils intègrent maintenant toutes les équipes, du haut en bas de la pyramide provinciale.
Depuis 2011 et l’arrivée de notre président Benoît Dumont, dit Big Ben, le club a retrouvé un nouveau souffle.
Sous son impulsion, le club passe en asbl lors de la saison 2012-2013 et l’école des jeunes se restructure et se redéveloppe.
LE PRESENT
La commune de Waterloo est connue pour les nombreuses nationalités étrangères qu’elle abrite. Dans les installations de Waterloo Sports, le Piranha TT participe à cet accueil et s’ouvre également depuis toujours aux personnes présentant un handicap physique.
L’esprit de club (familial), l’entente et la bonne humeur sont les leitmotive du club. La bonne organisation du club et l’implication de ses membres sont garants de sa stabilité.
C’est aussi pour cette raison que depuis deux saisons et pour que chacun puisse voir l’ensemble des autres membres, nous avons décidé de jouer les interclubs à domicile tous ensemble et le même soir.
L’AVENIR
L’avenir passe inévitablement par notre école des jeunes.
Nous rêvons depuis plusieurs années d’une montée en Régionale pour notre équipe fanion. Depuis plus de 20 ans, on parle de construire à Waterloo un local plus adapté pour la pratique du tennis de table. Qui sait…
Mais ce qu’on peut souhaiter pour le club, c’est de conserver cette super-ambiance au sein de son groupe de copains.